Voilà des mois que nous tirons la sonnette d’alarme, au Pérou mais aussi en Europe, en Amérique du Nord et sur www.granpaititi.com !
Le Parc National du Manú, dans le sud du Pérou, est en grand danger. Cette zone d’1.532.806 hectares, est l’une des biosphères les plus riches de la planète. Créée le 29 mai 1973 par l’Ordonnance Suprême Nº 0644-73-AG, on y compte plusieurs centaines d’espèces animales et végétales au kilomètre carré.
Ce Parc a été reconnu comme Patrimoine Naturel de l'Humanité en 1987, et précédemment (en 1977) l'UNESCO l'a reconnu comme noyau de la Réserve de Biosphère. C’est la plus grande réserve naturelle tropicale du monde et la plus riche d’un point de vue biologique. Une impressionnante variété d'espèces animales et végétales y prospèrent : plus de 1 000 espèces d'oiseaux et 200 de mammifères (dont plus de 100 espèces de chauves-souris). Il existe plus de 120 espèces de poissons et les reptiles sont présents en abondance et sont variés, tout comme les insectes et autres invertébrés qui dépassent le million d'espèces.
Différents secteurs composent aujourd’hui le Parc National du Manú : une zone culturelle, ouverte au tourisme ; une zone économique, permettant l’exploitation du bois ; et surtout une zone réservée, interdite à toute exploitation touristique ou forestière, ouverte seulement à la recherche scientifique.
Cette dernière zone constitue la partie principale du parc. C’est une région sanctuarisée, dans laquelle vivent encore de nombreuses tribus indigènes (Machiguengas, Amahuacas, Yines, Amarakaeris, Huachipaires, Mashcos-Piros, Nahuas, etc.), dont le nombre exact échappe toujours aux statistiques.
Pour pénétrer dans cette zone réservée, largement inexplorée, un permis spécial est accordé sur dossier par l’organisme responsable de la gestion des parcs et des réserves naturelles du Pérou : l’Instituto Nacional de Recursos Naturales (INRENA).
C’est précisément dans cette zone réservée du Parc National du Manú que furent découverts en 1921 les fameux pétroglyphes de Pusharo. Et c’est aussi dans cette zone que Nicole et Herbert Cartagena découvrirent en 1979 le complexe agricole de Mameria. Situées à la frontière de la zone protégée et de la zone culturelle, sur le territoire de la communauté de Llactapampa, les « pyramides » de Paratoari opposent, depuis quelques années, les responsables de l’Inrena de Cusco aux habitants de Llactapampa qui aimeraient faire de cette zone un secteur touristique, menaçant l’existence même du Paratoari, vierge, comme Pusharo, de toute investigation archéologique.
Depuis une trentaine d’années, certains explorateurs à la recherche de Païtiti, considèrent le Madre de Dios, et plus précisément la région du Pantiacolla (ou Pantiaj Qolla, qui signifie, en quechua, « le lieu où se perd la princesse »), située dans la zone réservée du Parc National du Manú, comme le lieu historique où se cacherait encore la reine des cités perdues. Cette nouvelle localisation est relative à la position de certains points clés situés dans les contreforts des Andes.
Il en est ainsi des expéditions que nous organisons nous-même dans le Parc National du Manú depuis de nombreuses années. Pour notre part, nous avons toujours respecté scrupuleusement la loi péruvienne. Le Défi Païtiti 2005 et notre projet d’exploration archéologique (sans excavation), dans la zone réservée, furent approuvés par la Commission d’Investigation de l’Instituto Nacional de Cultura (INC) de Cusco, et nous avions l’autorisation spéciale de l’INRENA.
Depuis 2005, notre secteur d’investigation a fort heureusement été déclaré conjointement par l’INC et l’INRENA de Cusco comme « Zone Intangible d’Intérêt Archéologique », et l’on ne peut pas venir y faire n’importe quoi !
Malheureusement, tous les visiteurs du parc n’ont pas cette attitude.
Nos cris d’alarme, unis à ceux des amoureux du Parc National du Manú, semblent enfin avoir un écho. En effet, dans son édition du 3 septembre 2005, le très illustre journal « El Sol », de Cusco, dénonçait en première page la situation alarmante de la zone réservée du Parc National du Manú, s’interrogeant même sur des autorisations accordées par certains responsables de l’Inrena de Cusco à certaines agences.
« La présence de groupes de touristes dans la zone réservée du Parc Nacional du Manú, » dit El Sol, « n’est pas un fait étranger pour les chercheurs qui réalisent des investigations dans le secteur en question, réservé strictement à la protection de la faune et de la flore, dans laquelle existent de nombreuses espèces uniques au monde, qui doivent être protégées de manière très stricte. Malheureusement, cet état de fait grave est perpétré avec la complicité de fonctionnaires de l’INRENA de Cusco. Etc.»
Nous espérons qu’une prise de conscience gagne bientôt les esprits des autorités officielles du Pérou et qu’il ne soit plus possible d’admettre dans le secteur protégé du Parc National du Manú des groupes de touristes, menés par des agences incompétentes et peu scrupuleuses.
Nous faisons aussi appel à l’esprit citoyen de tous les amoureux du Pérou et du monde amazonien. Ne mettez pas en danger ces écosystèmes uniques au monde et à l’équilibre si fragile.
Nous suivons l’affaire de près et vous donnerons régulièrement des nouvelles sur la situation dans le parc. Il convient aujourd’hui de se mobiliser !
Thierry Jamin
© Thierry Jamin, 1998-2019 | Mentions légales | Plan du site |Réalisation : Prodiris | Haut de page
Malgré l’incroyable affaire des « momies de Nasca », qui a monopolisé Thierry et son équipe durant toute l’année 2017, l’Institut Inkari – Cusco reprend ses priorités pour 2018. Toute l’équipe de Thierry Jamin se mobilise actuellement pour mettre en place cette expédition de grande envergure dont... En savoir plus
Pour ceux qui en douteraient peut-être, Thierry Jamin et toute l’équipe de l’Institut Inkari – Cusco restent plus que jamais mobilisés sur cette incroyable histoire des corps momifiés de Nasca. Cette année 2018 apportera sans doute des réponses définitives sur l’authenticité, ou non, de cette aff... En savoir plus
La DIRAVPOL-PNP (Police Nationale du Pérou) participera avec l’équipe de l’Instituto Inkari – Cusco à cette décisive campagne d’exploration sur les traces de la cité perdue. Grâce à l’appui d’un hélicoptère de type MI-17B de la PNP, Thierry Jamin et son groupe devraient pouvoir accéder directement à leur zone de recherche, si difficile d’accès…